Chez Déborah

Chez Déborah

1789 en 2013 : chapitre 6

Seuls l'histoire et quelques personnages m'appartiennent. Le reste est au jeu "amour sucré"

Chapitre 6 : Harmonie

Je te hais stupide chose visqueuse et inutile qui est censée me servir de cerveau ! Non seulement tu me fais faire la bourde la plus idiote de ma vie, mais en plus tu m’en fais faire une seconde dans la foulée ! OK, tu es en colère parce que j’ai repris un tant soit peu le contrôle mais quand même ! Me faire dire à Castiel que son chien me saoule à rester chez moi depuis un mois alors que c’est totalement faux (j’adore ce chien !) et juste après dire à Lysandre de se la fermer parce qu’il est même pas capable de tenir plus d’une semaine d’attente après avoir fait une déclaration alors qu’en fait j’étais juste arrivée à la fin de l’épisode correspondant et que j’avais raté mon étape rendez-vous ! Non mais faut vraiment être une crétine finie ! Maintenant Lys me parle plus alors que j’avais réussi à reprendre une vie presque normale avec lui et en plus ma bouée de sauvetage nommée Demon va devoir partir de mon chez moi pour retourner à son chez lui simplement parce que je manque encore de self contrôle sur mon cerveau de petit pois ! Seul point positif : j’ai le temps de me refaire un Titanic avec lui…

Je claquais la porte en rentrant. Demon, allongé à SA place de prédilection, redressa la tête et me regarda avec ce regard qui semble vouloir dire « aïe ! T’as fait quoi encore ? ». Et comme la petite fille stupide que je suis, je lui racontais ma journée tout en mettant le fond sonore en marche et en cherchant activement le DVD que nous allions regarder ce soir. Quand je lui dit, assise dans le canapé, un pot de glace (fraicheur menthe verte) dans une main et la télécommande du lecteur dans l’autre, qu’il allait repartir avec Castiel, il se leva et vint s’allonger près de moi, la tête sur mes genoux, comme si il savait que j’en avait besoin, tout comme j’avais un besoin maladif de musique tout au long de la journée, ou d’un  grand pot de glace et de Titanic (donc de beaucoup beaucoup de mouchoirs) après un gros chagrin. Comme ce soir.

On sonne. J’ouvre. Castiel. Evidemment. Il vient chercher son chien. Je le fait entrer. Il n’est pas seul : Lysandre, Rosalya et Violette sont là. Cette dernière tient la main du jeune homme au style vestimentaire si spécial. Ils entrent aussi. Personne n’a rien dit. Alors qu’ils s’approchent de lui, Demon se met à grogner, de façon de plus en plus menaçante. Tous reculent. Sauf moi et Cast.

_Qu’est-ce qui te prend Demon ?, demande ce dernier. J’ai une grosse boite de bacon, aller vient mon beau !

Il grogne plus fort mais se lève… pour venir vers moi ! Il se place devant moi et s’assoie, défiant quiconque de le faire bouger. L’homme tomate s’y attèle. Peine perdue : le beauceron ne bouge pas d’un poil… ça me rappelle des souvenirs ! Impossible, ce jour-là non-plus, de le faire changer d’avis. Je souris.

_Et ça te fait rire en plus ?, me lance Castiel, aussi rouge que ses cheveux. Tu ferais mieux de m’aider plutôt que de te marrer !

_Je ne ris pas, je me souviens, rétorquais-je. S’il a décidé de rester, tu ne le feras pas bouger autrement que comme il veut, crois-moi ! Hein Demon ?

_Ouaf !

Je me dirige vers le meuble DVD.

_Puisque vous êtes là et que sa majesté n’est pas décidée à s’en aller, un petit film ça vous dit ?

_...

_Je vois. OK. Alors va pour un petit film ! Tu veux voir quoi mon beau ?

_Ouaf !

_Excellent choix ! Et c’est parti pour Star Wars !

Je lançais le film et m’asseyais à ma place. Demon pris la sienne et le film débuta tandis que les autres s’installaient tant bien que mal. Vers le milieu du film, Rosalya et Violette me prirent à part pour me parler. Pas rassurée, je m’exilais avec elles dans la cuisine pendant que les garçons essayaient de gérer un Demon endormi devant un Dark Vador pas assez effrayant à son goût… Pour me prouver que j’avais tort de ne pas avoir confiance en elles, elles s’excusèrent de m’avoir mal jugée : Rosa parce qu’avec ce que je lui avais expliqué et comme elle me connaissait, elle aurait dû se douter que ce n’était pas de moi ; et Violette pour ce que j’avais dit à Lys. Elle m’en avait voulu mais Lys lui avait expliqué qu’il m’avait bien demandé mon numéro pour sortir alors qu’il n’en avait pas vraiment envie… J’eu droit de savoir tout ce qu’il avait fait pour se faire pardonner mais je ne préfère pas vous dire… Bref : réconciliation générale et joie ! Plus qu’à faire pareil avec les garçons… Apparemment, c’était bon pour Lysandre, qui me sourit. Mais pas Castiel. Mais il a des circonstances atténuantes. Le couple d’artiste et Rosa repartirent, me laissant seule avec la bombe en surchauffe et le roupilleur… Sympa ! Merci beaucoup, ça c’est des amis !

Le silence est installé, le film terminé depuis une heure au moins. Je n’ose pas allumer la radio… L’ambiance est au beau fixe et tendue… Le chien ronfle… Que dire ? C’est là que les réponses-prédéfinies-pour-se-réconcilier-avec-le-mec-le-plus-dur-de-la-terre seraient les bienvenues ! Mais non ! Ce serait bien trop simple ! Je me hais ! Cette fois je déclare la guerre à mon plus grand ennemi : moi !

Sur cette déclaration, une idée survint dans ma tête de linotte : et si… Avant même d’avoir été au bout de mon raisonnement et donc d’en avoir envisagé les conséquences à long comme à court terme, je demandais au rouquin :

_Tu préfères quoi chez une fille ? Quelle partie du corps ?

Il me regarde, le sourcil droit froncé et le gauche légèrement relevé. Il hésite. J’insiste. Il finit par me dire, laconiquement et sans émotion particulière, « les jambes ». Parfait ! Je me lève et me dirige rapidement vers l’escalier. Arrivée à ma chambre, je sélectionne une petite robe droite couleur chocolat au lait avec une bande de tissu orange qui part du col et qui arrive en bas de la robe. Sur cette bande de tissu sont collés des ronds creux (comme pour les donuts mais le trou est plus gros dans ce cas) de la même couleur que la robe, c’est-à-dire chocolat au lait. J’enfile la robe, qui m’arrive mi-cuisse, et observe mon reflet dans le miroir : mes jambes sont parfaitement, ou presque, mises en valeur. Comme ça fait un bout de temps que je ne l’avais pas mise, elle me moule plus que dans mes souvenirs (je flottais dedans avant en fait) mais de façon à ce que le reste de mon corps ne soit pas en reste par rapport à mes longues jambes… Le col est rond et à ras du cou. C’est parfait. Plus que les chaussures ! Là encore, je sélectionne des escarpins qui affinerons mes jambes et les allongerons encore un peu (c’est que je ne suis pas très grande par rapport à Castiel…). Je détache alors mes cheveux qui cascadèrent joyeusement jusqu’au creux de mes reins.

Une fois satisfaite de ma tenue, je me plaçais en haut de l’escalier, pris une profonde inspiration pour me calmer et commençais à le descendre lentement, une marche après l’autre. Arrivée au milieu, je tournais la tête en direction du canapé. Castiel, arrêté en pleine action de je-vais-faire-bouger-ce-chien-de-malheur-et-me-tirer-d’ici-vite-fait-bien-fait, me regarde, les yeux grands ouverts. Alors que j’arrivais devant lui, à trois ou quatre pas, il lâcha le collier de Demon et me regarda, passant une main dans ses cheveux. Sous ce regard fixe, je me sens rougir. Mais qu’est-ce qui m’a pris ? Il va juste croire que je veux le séduire, pas me réconcilier avec lui ! T’es vraiment une idiote finie ! Je baisse la tête, honteuse. Alors il s’avance vers moi et me la relève… Avant de m’embrasser !

Dès lors, plus rien n’existe que ses lèvres sur les miennes. D’une légère pression de la langue, il m’ouvre la bouche et envahit ce nouveau territoire comme un général conquérant et victorieux. Une douce chaleur se répand dans mon corps tandis que mes bras s’enroulent autour de son cou. Les siens sont autour de ma taille et il joue avec une mèche de mes cheveux. Je suis heureuse, un sentiment de plénitude m’emplit. Plus rien ne compte, nos cœurs battent à l’unisson.

Moins par envie que par manque d’air, nous finîmes par nous séparer. Du moins nos lèvres. Il avait les joues roses et les yeux brillants. Je devais être dans le même état… Toujours dans ses bras, il posa son front tout contre le mien et je plongeais mon regard dans le sien. Alors le temps ne compta plus. Nous étions là, immuables et éternels dans notre amour partagé, le regard de l’un étant l’ancre temporelle de l’autre. Le monde pouvait s’effondrer que nous ne changerions pas, perdus dans l’âme et l’essence même de notre idylle. Il a arrêté de jouer avec mes cheveux.

Le charme se rompt : Demon aboie. La magie prend fin. Dommage… Nous tournons nos yeux vers le chien, les fronts toujours joints au niveau de la tempe, comme si rompre se contact nous répugnais. Dans un soupir, Castiel  s’éloigna de moi et, appelant Demon, il se dirigea vers la sortie. Je l’accompagnais. Avant de partir, il se retourna et, sans un mot, m’adressa un sourire que je n’aurais jamais cru voir sur le visage du rebel : un sourire chaleureux et empli d’amour, comme si il voulait me donner par ce simple geste tous les sentiments qu’il avait pour moi. Je le lui rendis, lui envoyant tout mon amour dans un regard. Alors il s’en alla, me laissant une sensation de vide dans le cœur et un seul désir : le revoir…



03/11/2013
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