Chez Déborah

Chez Déborah

1789 en 2013 : chapitre 5

Seuls l'histoire et quelques peronnages m'appartiennent. Le reste est au jeu "amour sucré"

Chapitre 5 : A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Une grande victoire sur l’inutile ! C’est la première phrase qui me vient après une énième journée de cours semblable aux autres… La victoire ? J’ai répondu ce que je voulais à Lys. Pas exactement ce que je voulais mais presque… L’inutile ? Mon « cerveau » a repris le contrôle et s’est adapté à mon temps de réponse. Avec les filles aussi. Résultat ? Je suis devenue en deux jours à peine la meilleur amie d’Ambre et tous les garçons sans exception me déteste… Même Nath, qui devrait être ravi que je m’entende avec sa sœur comme larron en foire ! Mais non ! Môsieur est difficile ! Môsieur préfèrerais que je passe moins de temps avec Lysandre et Castiel… Qui me détestent aussi ! Tous les deux ! Le comble ! Je ne vous cache pas qu’en deux jours j’ai dû dépasser mon quota d’envie de suicide à la seconde… Merci la radio de préserver par ta merveilleuse musique que tu diffuse la santé mentale déjà plus que précaire de ta plus fidèle amie que je suis ! Et merci à mon superbe canapé anti-déprime ! Mais je vais m’arrêter là sinon je risque de remercier mon frigo, le pot de glace au chocolat, la douche et peut-être même le pape et le président de la république… Avis à ceux et celles qui entendent mon SOS : auriez-vous, par le plus grand des hasards, le numéro de l’asile de fou du coin ? Je crois que c’est le seul endroit où je me sentirais bien…

Me voilà donc seule pour mener ma petite révolution… contre moi-même ! Est-ce que c’était pareil pour ceux qui ont pris la Bastille et se sont battu pour les Droits de l’Homme en 1789 ? Dur ! je les pleins… Au moins, eux, ils étaient un groupe… Et avaient de quoi se défouler ! Une guillotine… ça peut se trouver sur internet ça ? Je ne pense pas… Tant pis ! On fera sans ! Aller ! Arrêtons ce délire de meurtrière patentée… Trouvons plutôt un slogan qui accroche. Je crois que je vais emprunter celui de Charles… On est en plein sur les guerres mondiales en histoire, ça tombe bien ! Voilà ce que ça donne : « J’ai perdu une bataille, mais pas la guerre mon cerveau !!!! ». Oui, ce n’est pas brillant… Si vous avez une idée…

Bip, bip, bip… J’éteints mon réveil. Faut vraiment que je change cette sonnerie…

Bip, bip, bip… Je décroche mon téléphone. Faut aussi que je change sa sonnerie : celle de mon réveil et de « appelle entrant » son trop semblables, je risque de pas les reconnaître… C’est Lysandre. J’espère encore qu’il réitère sa proposition mais ce n’est pas gagné… Alors que je décroche mon portable, j’allume la radio, histoire qu’il y ait un fond sonore en cas de mauvaise nouvelle. Pas de bol : Love Is all…

« _Bonjour Lysandre. Que me vaut le plaisir de cet appelle plutôt matinal (il est 10h…) ?, dis-je en prenant une voix qui se veut ensommeillée mais qui ne trompe personne…

_Bonjour. J’aimerais savoir si tu peux me prêter les cours d’histoire d’hier, comme j’étais absent…

_Pas de problème ! Tu passes les chercher où je viens chez toi ?

_... Je préfèrerais au parc…

_Comme tu veux. 11h ?

_Tu seras prête ? Une heure c’est un peu court pour une fille non ?

Deux réponses s’affichent : « Non mais tu me prends pour qui ? Je suis une rapide moi ! » ou « Tu as raison, disons plutôt 12h30 alors ? ». Non mais c’est quoi ces réponse de bouse de vache ? Je décide de répondre autre chose. Pour une fois, mon cerveau me le doit bien, ça fait au moins dix mille ans que j’ai pas dit ce que je pensais vraiment ! Je réponds donc :

_Le truc tu vois, c’est que je ne suis pas une vraie fille ! Je prends en tout cinq minutes maximum pour me préparer… Le reste c’est pour me décider à me lever !

Il éclate de rire.

_Je vois ! Aller courage Debo-chan ! Je suis avec toi ! Dis-toi que tu vas avoir l’immense honneur de voir le grand Lysandre un samedi matin ! Et en exclusivité en dehors du lycée ! Seule…

Il a prononcé le dernier mot très doucement, comme si il n’y croyait pas lui-même, comme si c’était tout simplement impossible que ça arrive… sur le ton de la plaisanterie, histoire de détendre l’ambiance légèrement… tendue… sur un fond de « Juste un instant » de M Pokora, je lance :

_Je ne suis pas sûre que ça suffise ! Mais je m’en contenterais ! Aller à tout à l’heure !

Je raccroche, pensive… Peut-être ai-je encore une chance… Ou pas. Pas avec ce que j’ai dit… Pourquoi ne puis-je pas m’empêcher de dire un truc stupide et puéril, bref d’une idiotie indicible, au plus mauvais moment ? Pffff… Je dois me préparer.

A l’heure dite, je suis au parc. J’aperçois Lysandre. Le baladeur sur une oreille, crachant « The show must go one », je me dirige vers lui. Il n’est pas seul. Assis au pied d’un saule pleureur, il regarde par-dessus l’épaule de Violette, qui dessine. Ils forment vraiment un très beau couple… Je sens les larmes me monter aux yeux… Alors que je suis derrière eux j’entends une partie de leur conversation et aperçois le croquis : Lysandre chuchote au creux de l’oreille de la jeune fille des mots doux dignes de figurer dans une chanson déclaration d’amour ou un roman à l’eau de rose… Le croquis représente deux silhouettes enlacées sur une plage devant un coucher de soleil magnifique, sur une falaise au bord de la mer, regardant vers l’horizon et l’avenir. Ensembles… Les larmes coulent sur mes joues. C’est tellement beau, tellement romantique… Comment ai-je pu ne serais-ce qu’espérer avoir encore une chance avec le jeune-homme-au-style-victorien-qui-le-rend-trop-craquant ? Discrètement, je pose les feuilles à côté du couple et recule en douceur. Aucun ne bouge : mon ombre est dans le sens contraire à ce qu’ils peuvent voir. En gros ils ne savent pas que je suis là…

Comme je fais le tour du parc pour m’éloigner d’eux, un chien cours vers moi. Demon. Oh non ! Alors que je me campe sur mes jambes pour ne pas tomber, le beauceron s’arrête face à moi et penche la tête sur le côté, l’air de dire « pourquoi tu pleures par cette si belle journée ? Viens jouer avec moi ! » Oui, je sais, c’est un chien, et alors ? On se réconforte comme on peut… Vous savez ce qu’on dit ? « Quand le chien est là, le maître ne doit pas être bien loin. » Je cherche donc le rouquin-rebel-censé-accompagner-son-chien-ô-combien-effrayant quand je remarquais que le chien en question n’avait pas de laisse… Il se serait échappé ? Je pose un genou à terre et m’adresse à la bête :

-Alors mon gros ? On s’enfuit comme un gamin maintenant ?

_Ouaf !

Il m’a répondu… Je le prends par le collier.

_Aller viens mon beau, je te ramène chez toi.

J’ai beau tirer, pousser et insister, impossible de le faire bouger d’un pouce, ou d’un poil ! En diretion de chez son maître en tous cas… Au moment où j’abandonne en lui disant « fais ce que tu veux » et en me dirigeant vers chez moi, il me suit…Aurais-je gagné un allié ? Je décide de vérifier. Dès que j’essaie d’aller vers chez la tomate transgénique, impossible de l’emmener, mais dès que je vais vers ma maison, il me suit comme si c’était la chose la plus naturelle au monde… Me voilà avec un chien de la moitié de ma taille et le double de mon poids sur le dos ! Parfait ! Il manquait plus que ça !

Après une longue ballade à travers la ville (oui, j’ai fait un détour, l’air frais et un chien qui n’a pas envie de rentrer avant une certaine heure m’ont décidée à me dire que marcher n’est pas mauvais pour la santé et le morale), je rentrais chez moi. Mon portable, laissée sur la table, me disait que personne ne m’aime, pas de messages donc, et mon estomac, rendu dons mes talons, me disait que j’avais une faim de loup ! Je me pris un pot de glace au chocolat (quoi ? Après l’effort, le réconfort !) et m’installait devant Titanic. Besoin de pleurer. Ça n’a pas loupé ! Les mouchoirs jonchaient le sol avant même que Léonardo DiCaprio n’est rendu l’âme… Demon me regarde de son regard de… chien. Frustrée qu’il me regarde comme si j’avais oublié quelque chose, je lui rétorquais, en réponse à son regard :

_Quoi ? Ne me dit pas que t’as jamais pleuré devant Titanic ? Insensible !

Il gémit en détournant le regard… Plus un rire canin qu’un gémissement d’ailleurs ! Sale clebs que j’adore ! Il recommence à me fixer. Je lui demande :

_C’est à quelle heure que Cast doit passer te chercher déjà ?... Et me**e ! J’ai oublié de l’appeler ! Pauvre Demon ! Dire que tu es tombé sur une irresponsable ! Je l’appelle maintenant, de suite, immédiatement !

Je sélectionne le numéro du beau roux. Qui décroche au bout de trois sonnerie, la voix légèrement, beaucoup, énormément coléreuse :

_Tu veux quoi ? J’ai pas le temps, Demon s’est barré !

_Bah justement… Je l’ai retrouvé dans le parc cet après-midi…

-Bordel Déborah ! Il est presque minuit et tu penses à me le signaler que maintenant ?!

_ … Désolée…

_Ouais bah j’arrive !

Il raccroche. Je m’adresse au chien, allongée la tête sur les pattes avant sur mon superbe tapis.

_Bon, ton charmant maître vient te chercher. Et il est fâché… Tu me protégeras ?

_Ouaf !

_Merci, t’es un ange !

Je m’assoie à côté de lui et me met à lui caresser la tête. Il est vraiment trop mignon ce chien ! J’ai dû m’assoupir car une dizaine de coup de sonnettes rageurs me réveille en sursaut, comme Demon qui a les oreilles dressées sur la tête elle-même orientée vers la porte d’entrée. Je me lève tant bien que mal et ouvre à un Castiel très très en colère… Qui se calme très très vite en voyant ma tête… Je suis si horrible que ça après avoir dormi 10 minutes grand max par terre ?

_T’as pleuré ? Ce n’est pas ma faute au moins ?

_Hein (je ne suis pas très réveillée…) ? Ah non ! C’est rien, j’ai eu un problème cet aprèm et je me suis pas lavée le visage…

_Tu veux en parler ?

_... Le grand rebel insensible s’inquièterait-il pour mon humble et misérable personne ?

_... Il est où Demon ?

Je soupire.

_Entre.

Ce qu’il fit. Il se dirigea directement vers Demon. Je le suivais. Il dormait paisiblement sous la table basse. Sale clebs ! Il avait promis de me protéger ! Devant mon air déconfit Castiel éclate de rire.

_Avec les yeux rouges et gonflés, ta tête est vraiment impayable ! Dommage que j’ai plus de batterie à mon portable !

_Mais euh !!!!

Pas très élaborée comme réponse. Je suis trop fatiguée pour dire quelque chose de plus compliqué. Je m’assoie sur la canapé. Une tache rouge s’assoie à mes côtés. Alors que je regarde le chien dormir, je sens mes yeux se fermer. Comme dans un rêve, à moitié assoupie, ma tête se pose sur l’épaule de Castiel. Il me prend dans ses bras et alors que je m’endors totalement, il me dépose dans mon lit. Je crois sentir quelque chose de chaud sur mon front, mais je ne suis pas sûre… Ma dernière pensée, comme chaque soir, est de remarquer les points positifs de la journée. Un me saute alors aux yeux : j’ai totalement choisi la teneur de mes dialogues ! Je souris et m’endors pour de bon.



03/11/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres