Chez Déborah

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Voyage dans la neuvième dimension : chapitre 1

Certains personnages que nous connaissons bien sont à la talentueuse JKR et d'autres appartiennent à Charles Perrault, James Matthew Barrie ou encore à Walt Disney (faute d'autres auteurs connus) ; bien que j'en ai remaniés quelques uns... Mouahahahahah ! Seule l'histoire et un ou deux personnages sont sortis de ma petite tête démoniaque ;) Bonne lecture !

Chapitre 1

Lorsqu'Harry Potter s'éveilla, il se dit que ce ciel magnifiquement bleu au-dessus de sa tête ne signifiait qu'une chose : il était au paradis. Donc mort. Ce qui fait en fait deux choses... Puis une vérité le frappa soudainement, aussi soudainement que la migraine qui l'assaillit trente secondes à peine après avoir pensé être au paradis. Impossible que je sois mort, se dit-il alors, la mort est indolore. A moins que ça ne soit qu'un mensonge de plus ? Et enfin, alors que cette question existentielle le torturait, accentuant ses maux de tête, il se rappela : la bataille. Les mangemorts. McGonagall qui courait vers lui et l'entrainait, ainsi que Ginny, Hermione, Ron et Malfoy, dans la grande salle. Ils avaient tous protesté, la suivant néanmoins car elle leur avait servi un de ces regards dont elle avait le secret, un peu comme le serpentard blond qui courait avec eux le faisait avec ses sourires et haussements de sourcils appelés "Malfoyens". Là s'était un regard "McGonagallien".

Ils avaient rejoint Dumbledore. Après avoir échangé quelques mots avec le directeur (qui venait de saucissonner son adversaire), ce dernier avait pris la tête de leur groupe, ce qui eut pour résultat de réduire à rien leurs protestations : pour que Dumbledore lui-même s'éloigne de la bataille, c'est que la situation est grave. Il les avait conduits vers son bureau avec une souplesse et une endurance extraordinaire étant donné qu'il portait sur ses épaules au moins cent ans de vie... Il se souvenait encore de ce qu'il s'était passé dans le bureau du directeur... :

Le professeur Dumbledore se dirige vers une armoire de son bureau. A l'autre bout de la pièce, Fumseck les observe. Alors que le directeur prend des fioles contenant un liquide à l'aspect peu ragoutant, leur petit groupe se place en demi-cercle autour de lui. L'air grave, le regard sérieux, il tend un flacon à chacun, en gardant un pour lui. Personne ne sait que faire.

—Mes amis, a-t-il dit, la bataille est perdue mais pas la guerre. Malheureusement nous ne sommes pas assez nombreux pour empêcher l'occupation de notre école... Les élèves ne souhaitant pas se battre ayant été mis en sécurité, je laisse le château sous la surveillance de Severus et, conformément au plan, nous devons te mettre, Harry, en sécurité, toi et tes amis, les figures de la guerre, de notre idéal. Minerva et moi-même vous accompagnerons également car nous seuls sommes déjà passé par là où nous allons passer. Maintenant il va falloir boire...

Il prononce une formule aux accents quelques peu gutturaux mais tout de même agréables à entendre. Les potions changent alors de couleur, ayant désormais l'air d'être, à ses yeux, bien plus buvables. Alors, comme incapable de faire autre chose, ce qui était en fait le cas, il but en même temps que les autres la totalité de la mixture.

Le néant fondit sur lui, le prenant dans ses bras presque délicatement, comme un vieil ami.

Soupirant, il se redressa et observa les environs. Il avisa à ses côtés Ginny et Hermione et, de l'autre côté, Malfoy et Ron. Malgré que le serpentard soit de leur côté et plus ou moins leur ami depuis six mois, il n'arrivait toujours pas à l'appeler par son prénom. Ce qui était d'ailleurs réciproque. Enfin, il vit, près d'un feu, les deux professeurs qui discutaient à voix basse.

Dire qu'il fut choqué serait un euphémisme. Un... détail... lui avait échappé lorsqu'il avait reconnu les adolescents étendus à ses côtés. Adolescents qui s'éveillaient les uns après les autres, faisant exactement les mêmes gestes que lui jusqu'au choc final. En effet, devant leurs yeux ébahis, le professeur McGonagall, habituellement si distinguée avec son chignon serré et ses robes, était vêtue d'un pantalon de toile, d'une chemise blanche avec des froufrous au bout des manches et sur son col, descendant sur sa poitrine assez moulée par ladite chemise... Comme si ça n'était pas assez, ses cheveux normalement si impeccablement coiffés, retombaient sur ses épaules, lâches, et sur sa tête un bandeau était attaché à la façon pirate. Elle y ressemblait d'ailleurs à si méprendre. Enfin, sur sa hanche gauche, attachée à une ceinture en cuire véritable, pendait une rapière ! Un choc indéniable quand on sait que le professeur ne s'habillait que très peu en moldue (quand elle y était obligée en fait), et encore plus rarement, si ce n'est jamais, en forban des mers ! Et le tout lui allait plutôt pas mal...

Mais le pire fut le très honorable directeur de Poudlard... Il était également habillé d'un pantalon de toile avec une ceinture en cuir et une fine épée mais ça ne choquait pas Harry plus que ça (le professeur Dumbledore est un homme très... extravagant...). Non ce qui le choquait le plus c'est que sa barbe, tressée, laissait parfaitement apparaître le fait que sa chemise était entièrement ouverte, laissant voir la peau tendue sur les côtes du vieil homme dans une vision d'une parfaite horreur. Comme je dois terminer cette description traumatisante pour ceux ayant un minimum de facultés imaginatives (tout le monde en fait), je finirais par dire que les longs cheveux blancs du directeur étaient attachés en queue de cheval.

Quand Harry réussit à détourner les yeux de cette vision pour le moins... surprenante... il remarqua que tous les garçons étaient vêtus de la même manière que Dumbledore, lui compris, et les deux filles que leur professeur de métamorphose. Il vit cependant une différence, négligeable, à savoir qu'ils avaient un poignard à la place de l'épée, le privilège du grand âge sans doute...

C'est ainsi que quelques instants seulement après leur réveil, les cinq adolescents avaient eu le plus grand choc de leur vie sans se douter que ça serait peut-être bien pire plus tard...

***

Hermione Granger se sentait mal. Il faut dire qu'elle aimait bien savoir ce qu'il se passait et pourquoi. Elle était donc frustrée de ne rien savoir, strictement rien.

Elle avait eu du mal à se remettre du choc de la vue des deux professeurs. Une fois qu'elle se sentit mieux, elle remarqua ce que personne n'avait remarqué : ils n'avaient plus leurs baguettes ! Bien évidemment elle l'avait signalé. Mais les professeurs n'avaient pas eu l'air de s'en soucier... Et avaient continué à discuter !

Honnêtement, elle ne pensait pas que ça puisse être pire. Elle ne se doutait pas que ça ne ferait qu'empirer...

—Bon, pour arriver à Anaëlle, il faut réussir l'épreuve, disait Dumbledore. Le tout est de savoir comment. Normalement la formule que j'ai prononcée et la potion auraient dû lui dire que nous demandions son aide... Sauf que je ne comprends pas pourquoi elle n'est pas encore là...

—Mais Albus, répondait Minerva, êtes-vous certains que Anaëlle est toujours au poste ?

—On a toujours dit qu'elle vivrait plus longtemps que moi !

Le sourire qui apparut sur le visage ridé du professeur ne plut pas à Hermione : elle savait que ça voulait dire que leur cher directeur allait se lancer dans une sorte de discours. Ne se rendait-il pas compte que la situation est grave ? Ils étaient perdus, dans une clairière, en pleine forêt, sans nourriture ni eau...

Elle se décida alors à intervenir :

—Je ne voudrais pas vous interrompre, les interrompit-elle, mais il me semble plus urgent de choisir une direction, qui soit la bonne si possible, que de savoir si votre petite amie est en vie ou non monsieur le directeur !

Les yeux dudit directeur se mirent à briller. Il allait répondre que si, justement, puisqu'elle était la seule à pouvoir les sortir de là (sans savoir où était le "là"), et ajouter qu'elle n'était absolument pas sa petite amie, si un long hurlement bestiale ne l'avait pas coupé dans son élan.

—Qu'est-ce que...

Hermione n'eut pas le temps de poser sa question que trois cochons habillés et une fillette sortaient en courant du couvert des arbres et se dirigeaient vers eux.

—Mais c'est...

Là encore, la jeune fille ne put finir. Un énorme loup noir sorti à son tour de la forêt et suivait le petit groupe que formaient la fillette et les porcs. Puis ils entendirent : les cochons leur criaient de courir, courir pour sauver leur vie. Le loup réitéra son hurlement. Tous ayant constaté la disparition de leur baguette magique lorsqu'Hermione le leur avait dit, il ne leur en fallu pas plus pour les convaincre et qu'une course effrénée s'en suive.

***

Drago Malfoy ne s'était jamais senti aussi ridicule. Lui qui pensait que rien ne pouvait être pire que son réveil... Quelle lourde erreur ! A présent il courait derrière la fillette habillée de rouge et portant un panier. Lui, l'héritier d'une grande famille de sang-pur, courait à perdre haleine ! D'accord il y avait un loup... Mais cette situation était, à son sens, risible, quelques soient les circonstances atténuantes !

La fille en rouge était au niveau de Potter et Weasley qui l'empêchaient de tomber lorsqu'elle butait sur une racine. A côté de lui, à sa droite pour être exacte, Hermione et Ginny, très essoufflées, et à sa gauche le cochon le moins gros des trois, et donc le plus rapide. En fin de "cortège" venaient les professeurs et les deux cochons restant. Le tout suivi par un loup avec l'air affamé. Si si ! Les loups peuvent avoir l'air affamé...

Au moment où le loup allait leur sauter dessus et, vraisemblablement, tous les avaler ensemble et tout rond, un coup de feu retentit. Puis deux, puis trois. Plusieurs hommes surgirent des fourrés (qui ne manquaient pas dans cette forêt). Alors tout le monde s'arrêta et, s'ils n'avaient pas eu aussi peu de souffle, les auraient surement remerciés de toutes les façons qu'ils connaissent. Mais, souffle ou pas, leurs "merci" seraient restés en travers de leur gorge car un homme imposant de classe, d'autorité et de présence venait d'apparaître. Vêtu lui aussi d'un pantalon de toile et d'une chemise, mais cette dernière était boutonnée jusque sous ses pectoraux environ. Il portait en plus un long manteau écarlate, un large chapeau à bords rehaussé d'une plume et un fourreau dont la lanière trassait une diagonale sur son torse sous son manteau mais le fourreau en lui-même pendait à son flanc gauche.

Son épée à la main, il s'avança à travers les rangs de ses hommes qui s'écartaient, respectueux. Face à lui, Drago se sentait petit, tout petit. En fait, Bellatrix Lestrange elle-même se serait sentie minuscule, inexistante.

Le serpentard n'osait pas regarder la réaction des autres à l'approche de cet homme. Quand bien même il l'aurait fait, il n'aurait pu que constater que ses alliés masculins se sentaient écrasés par la présence de l'homme mais que les filles, elles, se sentaient... subjuguées, attirées, comme s'il était un dieu descendu sur terre juste pour elles. On ne pouvait que le suivre des yeux, par crainte ou par admiration, peu importait. On le regardait, un point c'est tout.

Le premier geste qu'il fit à leur égard fut de s'incliner en face de Minerva McGonagall et de lui faire un baisemain distingué en disant :

—Je suis extrêmement ravi que la violence de mes hommes est pour une fois servie une noble cause en sauvant une Dame telle que vous d'une mort aussi infâme qu'était sustenter ce loup.

Ce à quoi le professeur répondit très intelligemment par un gloussement...

—Mais que vois-je ! continua-t-il. Vous avez amené vos amies avec vous ! Je suis totalement charmé de vous rencontrer délicieuses demoiselles.

Il fit un baisemain à chacune des jeunes filles présentes, sans même accorder un regard aux hommes. Il ne plaisait pas du tout à Drago qui, d'une part, ne supportait pas d'être ignoré et, d'autre part, avait développé une sorte d'instinct de survie qui lui criait de partir, que cet homme était plus dangereux que feu le loup.

—Mais quel idiot je fais ! s'exclama l'homme. Je me présente : capitaine James Hook, aussi nommé Crochet, pour vous servir.

Et il ponctua le tout d'un salut de chapeau digne d'un noble devant son roi au Moyen-Age.

—A qui ais-je l'honneur ?

La fillette en rouge s'avança timidement, après une seconde d'hésitation :

—Je... Je suis Margaret... On me nomme aussi le Petit Chaperon Rouge à cause de la cape que m'a offerte ma grand-mère.

—Je suis le professeur Minerva McGonagall, enchaîna ladite professeur, tout aussi timidement.

Débloquées, les deux dernières se présentèrent :

—Hermione Granger Monsieur

—Ginny Weasley Capitaine Crochet.

A l'annonce des deux derniers mots, Hermione écarquilla légèrement les yeux avant de continuer à jouer le jeu de la fille totalement sous le charme du capitaine.

—Je suis enchanté de rencontré de telles Dames si près de mon modeste bateau ! Vous devez être épuisées après cette longue course... Monsieur Mouche ! appela-t-il.

—Oui capitaine ? répondit un homme brun, musclé et sans chemise (fait apparemment exceptionnel dans cet équipage).

—Emmenez ces damoiselles se reposer je vous prie.

Une fois les filles parties, les trois garçons, le directeur et les trois cochons semblèrent s'éveiller d'un rêve fort peu agréable, mais très lentement. C'est, entre autres, à cause de cette lenteur qu'ils se trouvèrent impuissants face à la suite des évènements.

—Que fait-on de ceux-là capitaine ?

—Mettez-les à fond de cale. Le vieux pourra passer la serpillière sur le pont pour nous et les trois plus jeunes feront de parfaits esclaves à vendre, répondit-il avec un sourire sadique, digne d'être nommé Malfoyen, aux lèvres. Quant aux cochons... porcelets au diner les gars !

Un vivat salua ces paroles et tous furent emmenés rudement au bateau où les attendait sans doute leur destin...

***

Sur le bateau, Hermione essayait de réveiller les autres, ce qui ne prit pas énormément de temps étant donné la non-présence du capitaine en cause de l'air rêveur qu'elles affichaient.

—Je sais où nous sommes, annonça-t-elle de but en blanc. Au pays des contes de fées.

—Des contes de fées ? demanda Margaret. Mais les contes de fées ne sont pas réels ! Or, moi, je suis tout ce qu'il y a de plus réel ! Et je vis ici !

—Pourtant, le Petit Chaperon Rouge, les trois petits cochons et le capitaine Crochet font partis de contes de fées, d'histoires pour enfants.

—Jamais entendu parler, lâcha Ginny.

—Normal mademoiselle Weasley. Ce sont des histoires moldues. N'est-ce pas Miss Granger ?

—Exact professeur.

Elle réfléchit quelques instants.

—En fait, reprit-elle doucement, le fait que ça ne soient que des histoires chez nous ne veut pas dire que tu n'existes pas Margaret.

Cette dernière soupira de soulagement. Hermione continua son résonnement.

—En fait, toutes les histoires ont un fond de vérité. Je pensais qu'elles étaient basées sur une morale qui aurait fait réfléchir les enfants par rapport au danger, mais il semblerait que ce fond de vérité vienne d'ici.

Alors que toutes se mettaient à réfléchir à cette théorie et, inconsciemment, à la façon de se tirer de cette histoire de dingue, le nommé Monsieur Mouche revint.

—Avez-vous tout ce qu'il vous faut mesdames ? Votre confort est notre priorité et...

—Qu'avez-vous fait de nos amis ? le coupa Ginny.

—Et que comptez-vous faire de nous ? renchérit Hermione.

—Vos amis sont... dans une autre partie du bateau... On ne mélange pas hommes et femmes, même sur un bateau pirate ! Nous allons...

Il s'arrêta, ne sachant que dire. Il n'allait tout de même pas avouer qu'elles allaient constituer le harem particulier du capitaine pendant un temps, avant qu'il ne les livre à ses hommes...

McGonagall, qui n'avait pas l'air de réagir, s'évertuait en fait à faire ce que le professeur Dumbledore lui avait appris : de la légilimancie sans baguette. Cette facette particulière de la magie sans baguette est très fatiguante mais a pour avantage que l'on peut savoir ce qu'on nous réserve sans faire le moindre geste autre que regarder la personne dont on veut fouiller l'esprit, et on peut même contrôler partiellement son adversaire si on est assez puissant et si celui-ci n'a pas trop de notions d'occlumancie... Ce que n'avait absolument pas Monsieur Mouche, évidement ! Aussi lut-elle dans l'esprit de ce dernier le sort qui leur était réservé. Discrètement, elle se retira et ne laissa rien paraître sur ses trais alors qu'elle bouillait intérieurement de rage et d'indignation.

—Nous allons vous amenez au plus près de votre destination, reprit Mouche.

Et il sortit, gêné de ce mensonge, sans se retourner toutefois. Dès que la porte fut fermée, le professeur fit part de ses découvertes au reste du groupe.

—Mais c'est horrible !

—Ginny a raison ! Etre à la botte de ce... de cet... raaaa ! J'arrive même pas à trouver de mots qui définissent assez bien un être pareil !

—Hermione calme toi ! Si nous arrivons à sortir d'ici et aussi à aider vos amis, nous pourrons nous réfugier chez ma grand-mère.

—Mais c'est vrai que tu as une grand-mère Margaret ! OK alors maintenant il ne reste plus qu'à trouver un plan pour partir d'ici...

Alors qu'elles se mettaient toutes à réfléchir, de l'autre côté du bateau, dans la cale, un autre groupe réfléchissait à la meilleure manière de sortir de ce piège...

***

Tournant comme un lion en cage, Ronald Weasley ruminait sa rage de s'être fait, je cite, "capturer par un bellâtre avec un chapeau à plume qui lui permettrait de s'envoler si jamais il tombait d'une falaise, ce qui risquait de lui arriver s'il lui laissait une toute petite ouverture" !

—Weasley ! intervint Drago, si tu ne t'arrêtes pas immédiatement de tourner, c'est moi qui te pousse du haut d'une falaise !

—Oh ça va ! ... Harry, tu vas bien ? T'es tout pâle...

—Le Capitaine Crochet... Le Petit Chaperon Rouge... Mais c'est pas vrai...

—Qu'est-ce qui n'est pas vrai Harry ?

Le brun releva la tête et planta ses yeux dans ceux de son rouquin de meilleur ami.

—Les contes de fées... lâcha-t-il dans un souffle.

—Potter, sois plus explicite pour nous, pauvres incultes !

—Tous ceux que nous rencontrons ici font partie de contes pour enfants chez les moldus : les contes de fées.

—Ce qui explique pourquoi nous n'avons pas nos baguettes magiques, dit après un temps de réflexion le professeur Dumbledore. Ici, il n'y a pas de sorciers. Des sorcières à la rigueur mais les autres sont des enchanteurs ou des fées et n'ont pas besoin de baguette mis à part ces dernières. Comme nous ne sommes absolument pas des fées...

—Et vous avez entendus ce qu'ils comptent faire de nous ? Des esclaves !

—Ron, calmes-toi !

—Je ne peux pas Harry ! Si nous on est des esclaves, vendus à des gens, comment on fait pour rentrer, pour battre Voldemort ? Et les filles ? Qu'est-ce qu'ils vont leur faire ?

—RON !

Silence. Harry a crié.

—Calmes-toi ! On ne pourra partir d'ici et aider les filles, si jamais elles ont besoin de nous d'ailleurs (après tout elles ont Hermione), que si on reste calme et qu'on réfléchit.

—Enfin une idée sensée Potter ! Et donc, toi qui connait si bien ce... monde... dit-nous : qu'est-ce qui caractérise le mieux ce capitaine Crochet ? Trouver les faiblesses de l'ennemi, c'est le vaincre.

—Excellente idée Drago ! s'exclama le directeur. Harry ?

—Et bien, son crochet pour commencer. Ensuite, le crocodile qui lui a mangé la main et enfin, son ennemi juré, celui qui a donné sa main au crocodile : Peter Pan. Mais tout est différent ici, je le sens. Alors... Je parierais plus sur le fait qu'on peut dire qu'il est très arrogant, qu'il aime avoir le pouvoir, que c'est un homme à femmes...

A ces mots tous grimacent, conscients que leurs amies étaient sans doute en sa compagnie...

—Qu'il sait être charmant comme cruel (ça on l'a vue)...continua-t-il avant de s'arrêter brusquement, une lueur dans les yeux.

—Bref, un vrai Malfoy ! conclut-il.

Harry venait d'avoir une idée et sa dernière phrase ainsi que la tête de Malfoy disaient à Ron qu'il allait adorer, contrairement au serpentard...

En tous cas, dirent Harry et Hermione au même moment, sans le savoir, je rencontre mon enfance et j'espère que les souvenirs que j'ai de ces histoires suffiront à nous sortir d'ici !

____________________________________________________________

Evangéline réfléchissait tout en écoutant de la musique et en se lavant les cheveux. Ce qui tourmentait son cerveau à une heure aussi matinale que dix heures trente était son cauchemar. Elle ne rêvait jamais, ou du moins ne s'en souvenait pas. Idem pour ses cauchemars, habituellement. Les seules fois où elle se rappelait étaient les moments où son don se manifestait.

Agée de dix-sept ans, la jeune fille était la future gardienne des créatures qui vivaient dans son manoir familial et héritière du don qui se transmettait de génération en génération aux femmes de sa famille.

Sortie de la salle de bain, elle hésita à aller voir sa mère. Etonnamment, le don avait sauté une génération et sa mère, Annabelle, en était dépourvue. Malgré tout, sa grand-mère, Anaëlle, lui avait tout enseigné avant de décéder lorsqu'Evangéline avait dans les trois ans. Depuis lors, elle confiait ses rêves à sa mère qui l'informait de la conduite à tenir qui soit la meilleure. Sauf que voilà, c'était bien la première fois que la jeune fille rêvait d'êtres humains qui demandaient son aide... Il y avait bien eu un elfe autrefois mais c'était le seul être qui se rapprochait le plus physiquement et intellectuellement (même si encore de très loin supérieur) d'un humain lambda... Aussi hésita-t-elle franchement entre dire à sa mère qu'il leur faudrait bientôt accueillir sept personnes de plus, et lui demander conseil, et ne rien dire et voire si son rêve se poursuivait la nuit suivante, auquel cas elle dirait tout à sa mère. Elle penchait plus pour la seconde solution et allait se décider pour celle-ci quand une petite voix que l'on connait bien, sa conscience, lui fit remarquer que déjà elle ne pouvait aider les gens que quand elle dormait alors si en plus elle les laissait seuls pendant la première nuit, qui était souvent la plus éprouvante, elle risquait fort de ne plus avoir personne à aider...

Elle soupire. Ok, elle allait suivre sa foutue conscience de fille gentille et aller tout dire à sa mère.

Elle la trouva en train de lire dans leur salon.

—M'man...

—Oui ma puce ? Mon Dieu ? Un autre rêve ? ajouta-t-elle après avoir relevé la tête de son livre et vu le visage pâle et les cernes sous les yeux de sa fille.

—Ouais... Faut se préparer à accueillir sept personnes.

Si la mère n'avait pas le don de la fille, elle lisait cependant très bien les expressions de cette dernière et comprenait parfaitement les informations données à demi-mots. Après tout, une personne pouvait être un autre elfe ou un loup-garou...

Annabelle avait longtemps été jalouse de sa fille, qui avait le don et pas elle. Mais elle l'avait quand même aidée (après tout c'est sa petite fille !). Grand bien lui fit que cette décision ! Plus Evangéline avait de visions et plus sa mère voyait à quel point ça la rongeait de ne pas pouvoir aider les autres autrement que dans ses rêves. De plus, le sommeil n'en était alors pas vraiment un et la petite fille qu'elle était alors (âgée de quatre ans) et la jeune fille qu'elle était maintenant, était souvent morte de fatigue à la fin.

—Ouais... C'est bien la première fois... Y'a un vieux barbu, une vieille un peu moins vieille que le vieux et cinq jeunes, répondit la jeune fille.

—Je vois... Je vais demander à Lina de préparer les chambres.

Lina était une elfe de maison égarée qui avait demandé asile et qui était restée, débordante de reconnaissance, auprès de ses deux maîtresses qui l'avait recueillie.

—OK. Pour ce soir, j'fais quoi ?

—On a qu’à faire comme d'habitude avec les êtres doués de conscience et de parole : tu observes quelques minutes et tu te manifeste au moment opportun. Tu leur demande des infos sur ce qu'il s'est passé pendant la journée et tu les aides de ton mieux... Tu ne peux pas faire grand-chose de plus dans un premier temps. Essais quand même de te fier à ton instinct de gardienne... Moi je ne l'ai pas et ça t'a mis dans des situations délicates plusieurs fois. Cette fois je ne te conseillerais que très rarement, après tous je ne serais pas toujours avec toi !

Génial, pensa Evangéline, elle aurait pas pu dire ce genre de truc pour un lapin ou une fouine... c'est deux fois plus simple à porter pour courir que sept humains dont cinq en pleine croissance et deux pratiquement grabataires ! 

Mais elle ne dit rien, se contentant d'acquiescer et de se préparer du café : le sommeil allait rapidement lui manquer et la fatigue viendrait bien vite...



03/11/2013
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